Nous intégrons des données sur les précipitations aux enquêtes nationales à grande échelle sur la situation nutritionnelle et socio-économique des ménages pour montrer comment la distribution spatiale des ménages et la sensibilité de leur activité de subsistance aux chocs climatiques, affectent l’insécurité alimentaire. Nous avons effectué une analyse en grappes de trois variables, à savoir le score de consommation alimentaire, la part des dépenses alimentaires et l’indice des stratégies d’adaptation réduites, utilisées par le Programme Alimentaire Mondial (PAM): 1) pour classer les ménages en categories; 2) discuter de la réponse de chaque catégorie de ménage à la saisonnalité et à la variabilité du climat (Ilboudo Nébié, Ba et Giannini, 2021). Contrairement aux résultats selon lesquels les ménages sont plus vulnérables à l’insécurité alimentaire dans les endroits enregistrant de faibles précipitations, au Sénégal, malgré le climat plus humide au sud et à l’est du pays, ces regions sont plus vulnérables a l’insécurité alimentaire que le centre-ouest et le nord ou le climat est plus secs. C’est donc la sensibilité des moyens de subsistance au climat, plutôt que l’exposition au climat lui-même, illustrée par les précipitations moyennes à long terme et la variation annuelle, qui explique les variations spatiales de la sécurité alimentaire (Giannini, Ilboudo Nébié, Ba et Ndiaye en prép.).
Vulnérabilité au changement climatique et insécurité alimentaire
Dernière mise à jour : 4 juin 2021
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